mardi 24 juillet 2007

L'hélicoptère menacé?

Peut être pas, mais l'hélistation de Port Joinville l'est à coup sur. Faire atterir l'hélicoptère à l'aérodrome lui ferait perdre une grande partie de son intérêt avec les désagréments suivants :
- temps de vol plus long donc ce sera plus cher,
- survol des habitations
- il n'y a pas de taxis à l'aérodrome et venir chercher les passagers à l'aérodrome prend plus de temps
L'histoire, c'est que Oya Hélicoptère n'assure plus les liaisons sanitaires nocturnes, le nouvel hélico ne peut pas voler la nuit. Ca agace la Mairie (on peut le comprendre) qui a instauré une taxe d'atterrissage pour les passagers de l'hélico, belle mesure de rétorsion fiscale.

Toute l'histoire est dans le rapport du Conseil Municiapl du 10 juillet 2007 disponible comme d'habitude sur le site de la Mairie grâce à son (ou sa) efficace webmestre que je remercie.

5 commentaires:

  1. Anonyme7/8/07

    Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. J'ai supprimé le commentaire "anonyme" sur ce billet qui disait en substance que la mairie a instauré une taxe d'atterrissage par vengeance contre M de Villiers qui a maintenu l'hélistation à Port Joinville.

    Seulement il y avait en plus des insultes ce que je ne peux pas tolérer.
    Chacun est libre de donner son point de vue, mais sans insulte et sans être désobligeant.

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  3. Bonjour,

    Je souhaiterai réagir à un article paru le 04 janvier 2008 dans le journal Ouest France rubrique actualité La Roche sur Yon : Ile d'Yeu les urgences médicales en danger

    La lecture de cet article laisse penser que l'affectation de crédits necessaires à l'implantation d'un hélicoptère bi turbine sur l'ile d'Yeu serait la solution miracle et sans faille. Il n'en est rien. En effet que se soit l'hélicoptère d'une compagnie privée basée sur l'ile, de la sécurité civile, de l'armée ou d'une compagnie privée au service du SAMU des Pays de Loire les contraintes liées aux paramètres météorologiques sont les mêmes.
    Dans le contexte actuel, c'est l'HELISMUR des Pays de Loire, géré par le SAMU 44, qui est sollicité pour les évacuations sanitaires de nuit sur l'ile d'Yeu. Lorsque cet appareil n'effectue pas l'évacuation pour raison météorologique, aucun autre hélicoptère privé ne pourrait assurer cette évacuation et il serait fait appel à un moyen nautique, tout comme sur le continent, pour le reste de la population, il est fait appel à des moyens routiers.
    La sécurité civile et l'armée peuvent pour des raisons de sécurité nationale abaisser ces seuils, appelés minima opérationels, en utilisant des dispositifs de vision nocturne notamment, mais cela ne se fait pas sans risque, par tous les temps et surtout sans raison valable.
    La nuit du 26 au 27 décembre 2007, les conditions météorologiques étaient telles qu'aucun aéronef n'aurait pu être activé. Il est dangeureux de faire croire qu'un hélicoptère ou un avion peut voler par tous les temps même pour rassurer une population insulaire.
    L'ARH des Pays de Loire et Monsieur le Préfet de Vendée ont déterminé une solution provisoire qui permet aux 5000 habitants de l'ile d'Yeu de disposer d'un moyen héliporté pour assurer les évacuations urgentes de jour par la société Oya et de nuit par le SAMU 44 et cela fonctionne bien. Lorsqu'un hélicoptère bi-turbine sera à nouveau en place sur l'ile, les équipages ne commendront pas plus aux éléments que les partenaires actuels.
    Pour effectuer un vol en hélicoptère de nuit, la réglementation impose que la visibilité soit de 8 km et que la base des nuages soit à 450 m au minimum, pas de brouillard ni de phénomène orageux. Si un appareil venait à s'abimer en mer alors que ces conditions n'étaient pas réunies, il y a fort à parier que les élus qui crient au loup à ce jour, ne fassent pas le déplacement au tribunal pour défendre la veuve du commandant de bord qui aura pris la décision d'effectuer ce vol, même s'il s'agissait de sauver une vie.

    Patrick NICOLLE
    Chef de base HELISMUR Pays de Loire
    etxola@hotmail.fr

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  4. Mise au point de l’association Aller Retour sur la réaction de Hélismur du 4.01.2008 (Ouest France et site internet : ile d’Yeu : les dernières nouvelles).



    Pour nous, l'implantation d'un appareil bi turbine sur l'ile d'Yeu est de loin la meilleure solution, certes pas miraculeuse, car il y aura toujours des conditions météorologiques extrêmes, où aucun appareil ne pourra décoller de l'île. Mais, actuellement pour intervenir sur l'île, l'hélicoptère doit venir soit de Nantes (SAMU 44), soit de la Rochelle (Dragon 17), par temps maussade, il ne prend pas le risque de venir sauver une vie, et encore moins de faire un "vol ambulance". Ce système a laissé en souffrance de nombreux patients depuis février 2007. Par contre, avec un appareil, comme nous avions par le passé (bi turbine), et par diagnostic vital engagé pour le patient, les pilotes prenaient l’initiative (risque calculé) de décoller de l'île, et d'atterrir sur un site balisé pour une visibilité très réduite sur le continent. Sur ce genre d'intervention, l'appareil attendait en suite des conditions adéquates pour revenir sur l'île, mais avait accompli sa mission que tous les ilais attendent, c'est à dire sauver une vie. Je n'étais pas sur l'île les 26 et 27 décembre, et je ne remets pas en cause la décision d’un pilote de décoller au non pour accomplir ce genre de mission, mais il est arrivé de nombreuses fois depuis février dernier, où les conditions étaient correctes à l'île d'Yeu, au moment où le médecin alertait le SAMU, et celui-ci refusait de venir déclarant que les conditions étaient défavorables. Dans ce cas là, un hélicoptère basé sur l'île aurait accompli sa mission sans problème.
    Un hélicoptère sur l’ile d’Yeu, évite de longues heures d’attente, nos pilotes habitent très près de l’aérodrome, où est rangé l’appareil de nuit, ils sont en alerte 24h/24, durée d’intervention réduite pour toute la chaîne médicale islaise ; médecins, mais aussi pompiers qui sont quasiment tous bénévoles.
    Faire intervenir les moyens de la SNSM, est lourd en terme de moyen humain, un équipage complet, (5 personnes pendant 3 heures minimum), les conditions de mer ne sont pas toujours compatibles avec l’état médical du patient, de plus la mer doit être suffisamment haute pour pouvoir accueillir le canot de sauvetage, que ce soit à Port Fromentine, où à St Gilles Croix de Vie. Enfin, la mission première de la SNSM est de sauver des marins, et non de pallier au manque de moyens mis en oeuvre par l’Etat, qui devraient nous assurer notre sécurité sanitaire.
    Je ne peux pas laisser dire, que le système mis en place par Monsieur le Préfet, et l'ARH « fonctionne bien », certes de jour rien n'a changé, et le service est assuré comme auparavant, mais une fois la nuit tombée, le service est déplorable, et les islais sont évidemment de plus en plus inquiets devant une situation qui perdure. Pourquoi, pensez vous qu'il y est autant de tabac de fait sur cette affaire depuis bientôt un an, si tout était satisfaisant ? Pour information ; du 1er octobre 2005, au 30 septembre 2006, 6 évacuations sanitaires par la SNSM ont du être réalisées, du 1er octobre 2006, au 30 septembre 2007, il y en a eu 9, et depuis le 1er octobre 2007 déjà 6 patients ont été évacués par ce moyen là (source SNSM Ile d’Yeu). L’inquiétude des élus, ne fait que refléter celle de toute la population insulaire. La solution mis en place actuellement est une solution de dépannage rien de plus. Je reconnais néanmoins qu’il n’y avait pas d’autre choix.
    Un dernier paragraphe me choque, lorsqu'un médecin islais déclenche une évacuation sanitaire, c'est qu'il y a "une raison valable" de la réaliser. Quel plaisir aurait il d’aller faire un aller retour sur le continent de nuit ?
    Pour terminer un peu de positif, un nouveau marché d’appel d’offre devrait être lancé prochainement, et l’ile d’Yeu devrait retrouver son hélicoptère homologué pour voler de jour comme de nuit au-dessus de l’océan, et mettre fin à cette situation qui n’a que trop duré.


    D.GROISARD
    Président de l’association Aller-Retour
    Le 7.01.2008

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  5. Monsieur,

    Pardon si mes propos vous ont choqué ça n’était pas le but. Loin de moi l’idée de remettre en cause la necessité pour l’île de posseder un moyen rapide et moderne et les orientations actuelles vous permettront j’en suis sur d’en disposer rapidement.
    Point de critique sur le bien fondé des évacuations non plus, car mes compétences médicales ne me le permettent pas, cependant j’ai des yeux et des oreilles !
    En revanche, j’ai quelques compétences en aéronautique aussi permettez moi d'apporter ce complément à vos connaissances dans ce domaine :
    - La notion de « risque calculé » n’existe pas. Les vols s’effectuent en condition « de vol à vue » ou de « vol aux instruments » et à ma connaissance aucun équipement ne permet cette deuxième option actuellement. Si les équipages ont effectué des missions dans les conditions que vous décrivez, c’est sous leur seule responsabilité à un moment ou la démarche commerciale rejoingnait la mission de service public. A voir la façon dont ils ont été remerciés, nul doute que vos nouveaux partenaires seront en tirer les enseignements et ne s’affranchiront plus de la législation en vigueur même pour « sauver une vie ».
    Sachez enfin que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire encore moins à écrire.

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